Malik bledoss du collectif ghetto fab

« Le plus original des Bledards ». Un surnom qu’il a hérité des jeunes de la cité. Avec son accent du bled, c’est un rappeur qui ne passe pas inaperçu. Son nom, il se le fait dans le collectif Ghetto Fabulous Gang.

Passionné de rap il devient rappeur

Pour lui le rap, c’est un métier. Une manière comme une autre de partager des trucs vrais mais aussi et bien sûr pour les billets. Un discours franc qui pose déjà les contours de la personne. Arrivé fauché en France, le rap est le meilleur moyen de s’en sortir. « C’est le métier le plus facile du monde » qu’il dit. Ses paroles tapent là où ça fait mal, sans fioritures et en abordant des sujets aussi graves que le racisme.

« Mon rap s’attaque plus au système et non pas à mes frères »

Une manière simple et claire de s’opposer à un régime qu’il trouve injuste envers le peuple immigré. Des mots qui revendiquent et qui traitent des conditions de vie des « nouveaux français ». Très critique envers l’administration Sarkozy et la 6e république, son rap est porteur de paix et d’espoir pour les peuples issus de l’immigration. Un peuple souvent trahit par la vie, pas épargné par les problèmes et qu’on tire toujours vers le bas.

Longtemps second couteaux et homme de l’ombre, il se constitue une réputation en faisant du featuring. Lors d’une interview, pour lui c’est plus une question de survie et de travail, l’argent le motive à se produire et il ne s’en cache pas.

Cimétières d’armes lourdes, le décollage

C’est en 2008 qu’il sort son premier street album Cimétières d’armes lourdes. Une mixtape enregistrée au Feeling et qui aborde des sujets de sociétés qui font mal mais porteur d’accalmie sociale et d’égalité, de respect.

Le berceau de l’humanité c’est l’Afrique, et c’est dans ce continent que les plus grands trafiquants d’armes du monde réalisent leurs chiffres d’affaires. Ce street album tend donc à dénoncer ce commerce qui ne fait qu’enrichir les plus riches et enfoncent de plus en plus les plus pauvres. Cet album est donc une dénonciation en règle du système.

Pourquoi un street album ? Parce qu’à l’époque il s’estimait pas encore assez bon pour sortir un album en bonne et due forme. Comportant 18 titres, un track list très proche d’un album dont un titre sortira du lot : Biatch ou est ma maille ?

Pourquoi 18 titres ? « J’avais 30 titres de prévu pour ce CD là, mais on n’a pas tout pu faire rentrer ». C’est d’une logique implacable et simple. Des titres qu’il réalise avec des rappeurs de banlieue comportant beaucoup de featuring.

Ghetto fabulous gang sa 2ème famille

Pour lui, le Ghetto fabulous Gang est « une famille qui réchauffe le cœur dans un pays qui fait froid » Il prend également sous son aile des rappeurs vindicatifs comme Gnaxx et participe à l’élaboration du mixtape de ce dernier. Conditions de vie, manque de respect, les thèmes sont de plus en plus sensibles afin de se faire entendre par le plus grand monde. Il est très proche de son homologue du ghetto fab K.E.R .